vendredi 10 octobre 2008

Le triomphe bien temporaire de l'étatisme

Les antilibéraux de tous bords ont beau jeu de se gausser des marchés et des banques que les états, tels des chevaliers blancs, viennent secourir sans désemparer, rajoutant des liquidités aux liquidités, répétant la faute originelle qui a déclenché la crise, la création monétaire incontrôlée. Les banques centrales ont été et sont bien les destructrices du capitalisme, et Greenspan, le randien traitre à ses convictions par ambition personnelle, son fossoyeur numéro un.

En réalité, les états ne sont rien sans les marchés et les banques, et c'est ce que la prochaine étape dans le déroulement de la crise va montrer. Car les états, et notamment les moins bien gérés et les plus dépensiers (Italie, France, USA) sont déjà ultra-endettés, et constamment en déficit. Où pourront-ils trouver des fonds si ce n'est en s'endettant à nouveau ? Même une amnistie fiscale (suggérée récemment par Accoyer, président de l'Assemblée nationale) n'aurait aucun succès. La course à la liquidité actuelle devrait, dans les mois qui viennent, faire des victimes parmi les états, car les marchés vont privilégier ceux dont la signature semble la meilleure.

La chute des bourses de par le monde n'a rien de surprenant : cela fait peut-être dix ans que les actions sont beaucoup trop chères, à cause de la bulle alimentée par l'argent facile des criminelles banques centrales. Il est temps de revenir aux fondamentaux et d'examiner les PER : le coût d'une action devrait être amorti en dix ans, c'est-à-dire que son cours actuel devrait correspondre aux bénéfices des dix années passées. On en est encore bien loin.

La menace numéro un pour l'épargnant n'est pas la déflation, mais l'hyperinflation qui est historiquement la solution facile à tous les problèmes des cigales hyper-endettées. Avec la baisse des taux d'intérêt, on commence à en prendre le chemin. Seul l'or se dresse contre ce processus, comme le rappelait Greenspan lui-même, avant qu'il tourne mal.

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